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Une semaine après l'explosion, la rue libanaise en guerre contre ses dirigeants - L'Express

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Beyrouth a rendu hommage mardi aux victimes de l'explosion, qui a tué au moins 171 personnes. Des heurts se sont produits entre manifestants et forces de l'ordre.

Une semaine après, Beyrouth se souvient. À 18h08 mardi, une foule, en pleurs et en colère, a rendu hommage aux victimes de l'explosion qui a dévasté la capitale libanaise il y a une semaine, et promis de faire tomber l'ensemble de la classe dirigeante. 

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Le gouvernement de Hassan Diab a démissionné lundi. Mais dans la rue, les Libanais veulent aussi le départ du chef de l'Etat, du chef du Parlement, des députés, des partis politiques... accusés depuis longtemps de corruption et d'incompétence et jugés responsables du drame de par leur incurie. "Tous veut dire tous", ne cessent-ils de clamer. 

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Pour la quatrième nuit consécutive, les heurts ont repris entre des dizaines de manifestants et les forces de l'ordre près du siège du Parlement à Beyrouth. Dix blessés ont été transférés vers des hôpitaux et 32 ont été soignés sur place, selon la Croix-Rouge libanaise. 

Au moins 171 morts dans l'explosion

À 18h08 locales, les cloches des églises ont retenti et les appels à la prière dans les mosquées ont été lancés. C'est à cette heure-là que la capitale a été secouée le 4 août par une gigantesque déflagration au port de Beyrouth, causée par un incendie dans l'entrepôt où étaient stockées selon les autorités 2750 tonnes de nitrate d'ammonium. Au moins 171 morts, 6000 blessés, de nombreux disparus et près de 300 000 sans-abri. Des quartiers entiers de Beyrouth transformés en champs de ruines. 

EN IMAGES >> À Beyrouth, l'explosion a aussi ravagé des joyaux architecturaux 

Depuis, c'est la population, surtout des jeunes volontaires, qui déblaye les décombres et aide les plus démunis et ceux dans le besoin, face à l'inertie des pouvoirs publics. Des ONG locales et internationales se sont aussi mobilisées pour apporter aides médicales et nourriture. La démission du gouvernement plonge davantage le pays dans l'incertitude mais les manifestants veulent que tous les dirigeants rendent des comptes et soient jugés. 

Une semaine après le drame, les autorités n'ont pas pu encore expliquer pourquoi une importante quantité de nitrate d'ammonium - substance chimique dangereuse - était entreposée depuis six ans au port, au beau milieu de la ville. De surcroît sans "mesures de précaution" de l'aveu même de Hassan Diab. L'enquête locale se poursuit, disent-elles, après l'interpellation d'une vingtaine de personnes. Parmi les morts dans l'explosion figurent 35 réfugiés selon l'ONU. 

Incertitudes sur le nouveau gouvernement

En octobre 2019, un mouvement de contestation inédit est né au Liban pour dénoncer le marasme économique et des services publics en déliquescence et appeler au départ d'une classe politique quasi inchangée depuis des décennies et accusée des maux du pays. L'explosion a été la catastrophe de trop pour une population accablée face à une dépréciation historique de la livre libanaise, une hyperinflation et des restrictions bancaires draconiennes. 

LIRE AUSSI >> Avant l'explosion, le Liban était déjà dans un "état de déliquescence généralisé" 

À cela s'ajoute l'épidémie de Covid-19. Un nouveau record quotidien de contaminations - 309 cas et sept décès - a été enregistré ces dernières 24 heures. Honni, le gouvernement Diab annoncé en janvier, trois mois après la démission de celui de Saad Hariri sous la pression de la rue, a été formé par un seul camp, celui du mouvement Hezbollah, qui domine la vie politique, et ses alliés. 

Qui succédera à Hassan Diab ? Le Premier ministre est nommé par le président Michel Aoun, lui-même très décrié, sur la base de consultations contraignantes avec les blocs parlementaires des partis politiques traditionnels, eux aussi rejetés par la rue. Reste à voir aussi si l'ampleur du cataclysme va pousser à la formation rapide d'un gouvernement, les tractations prenant d'habitude des mois. 




August 12, 2020 at 12:44PM
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