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A Alençon, la rue aux Sieurs, symbole de la lente agonie des centres-villes - Le Monde

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Publié aujourd’hui à 00h11, mis à jour à 00h26

Des coups durs, la ville d’Alençon, préfecture de l’Orne en Normandie et ancienne gloire de la dentelle, en a connu. Au XIXe siècle, empêtré dans des débats internes, le conseil municipal a laissé passer sa chance de figurer sur le tracé de la ligne de chemin de fer reliant Paris à la Bretagne, au profit du Mans. Le destin des deux villes en a été changé.

A l’avènement du TGV, la ligne n’a pas fait le crochet par Alençon. L’agglomération a certes profité du succès des moulins à légumes de Moulinex pendant les « trente glorieuses ». Plusieurs générations d’Alençonnais ont travaillé pour le fleuron local de l’électroménager. Jusqu’à ce que l’entreprise soit liquidée, au début des années 2000. « Vingt ans après, ça reste difficile », témoigne le maire socialiste, Joaquim Pueyo.

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Une boutique de prêt-à-porter féminin, fermée depuis le confinement, le 16 avril à Alençon (Orne).

A l’image de nombreuses villes moyennes françaises, la commune de 27 000 habitants se débat aujourd’hui pour sauver son centre-ville, alors que le coronavirus fragilise des commerces déjà éprouvés par la crise des enseignes de textile.

La rue aux Sieurs, l’artère piétonne et commerçante d’Alençon, en porte les stigmates. Annie Almolda, qui y tient le magasin de tricots Saint-James, a recensé « plus de dix commerces fermés » à proximité de sa boutique.

En quelques mois, les enseignes des chaînes Maison 123 et Saint-Hilaire ont mis la clé sous la porte, à la veille du confinement, puis, en juin, Burton of London et la boutique familiale Blue jean’s ont cessé leur activité. Elles côtoient des vitrines vides plus anciennes. La devanture jaune de la marque pour enfants Du pareil au même (DPAM) est placardée de panneaux « à louer » depuis plusieurs années. Comme l’ancienne boutique de vêtements Mim.

Le magazin de téléphonie Orange a aussi quitté la rue piétonne, ne laissant sur sa façade qu’une liste des pas de porte les plus proches, à Flers et à Argentan. « Ce départ-là nous a fait un sacré tort, ils drainaient beaucoup de clients », a constaté Valérie, responsable de Sergent Major, à quelques mètres de là.

Laissés à l’abandon

Même la grande boulangerie, sur la placette au bout de la rue, a fini par baisser le rideau. « Des chaînes de boulangerie se sont ouvertes en zone commerciale. Ça a fait du mal », avance Karine, dont la biscuiterie a ouvert en juillet dans une artère piétonne perpendiculaire, faisant fi du Covid-19. Tous ces magasins laissés à l’abandon, concentrés sur une moitié de la rue, « sont préjudiciables à la ville », se lamente le propriétaire de la bijouterie Maheust, implanté du bon côté.

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August 29, 2020 at 05:11AM
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