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L’homme qui a insulté et filmé Eric Zemmour dans la rue jugé pour menace - Le Parisien

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Deux grands sacs plastiques au bout des bras, l'homme qui accélère le pas dans la rue, légèrement courbé sous la pluie battante et face au vent, est poursuivi par un inconnu qui crie son nom, l'insulte et le filme. Puis l'auteur de cette agression verbale apparaît à l'image et revendique son acte interrompu à cause de la météo. Retirant son masque blanc, il précise fièrement à visage découvert qu'il a craché un « gros mollard » sur sa cible.

Tournée le 30 avril dernier dans une rue du IXe arrondissement de Paris, cette vidéo dérangeante a été mise en ligne sur les réseaux sociaux où elle est aussitôt devenue virale en raison de la personnalité de la victime : le très clivant Eric Zemmour, journaliste et éditorialiste aussi admiré que détesté, condamné définitivement pour provocation à la haine raciale en 2019 suite à des propos sur les musulmans ( NDLR : il a saisi la Cour européenne des Droits de l'Homme).

La polémiste n'a pas prévu d'assister au procès

L'auteur de cette pitoyable performance, qui a regretté son geste rapidement, doit être jugé ce mercredi après-midi pour voir menacé de façon réitérée Eric Zemmour de commettre un crime - en hurlant « un petit doigt dans le cul Eric ». Le procès de Mehdi K, 28 ans, se tiendra devant la 10e chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Paris. Une audience à laquelle le polémiste n'a pas prévu d'assister.

Au-delà du « buzz », la diffusion de ces images a suscité émoi et réprobation y compris chez des opposants à Eric Zemmour. Le chroniqueur a reçu de nombreux messages de soutien et même un appel téléphonique d'Emmanuel Macron, avec qui il s'est entretenu malgré leurs « nombreux désaccords » politiques. De son côté, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne de la PJ parisienne. Une enquête rapide sur des faits simples et reconnus.

Dans sa plainte, Eric Zemmour a donné quelques précisions. Selon lui, l'agression subie ce 30 avril était dans le droit fil d'autres actes plus ou moins similaires, survenant en moyenne deux à trois fois par semaine. Le polémiste a également expliqué qu'il n'a pas réagi aux injures, un choix délibéré et stratégique pour ne pas entrer dans le « jeu » de l'inconnu qui cherchait sans doute à provoquer une altercation.

L'auteur a rapidement regretté

L'identification de cet homme n'a pas traîné. À partir d'une capture photo de la vidéo, les policiers ont effectué une recherche faciale dans le fichier du Traitement des antécédents judiciaires (TAJ). Le logiciel s'est arrêté sur la photo de Mehdi K. Soupçons confortés par sa présence sur les lieux et à l'heure des faits comme l'ont révélé les investigations téléphoniques.

Le suspect n'a pas cherché à se cacher. Au contraire. Le 2 mai, le jeune homme a posté une autre vidéo sur les réseaux sociaux, reconnaissant être l'auteur de l'agression verbale et exprimant des regrets de l'avoir commise. Convoqué par la BRDP, il s'est rendu le 4 mai dans les locaux de la brigade pour s'expliquer.

Il a « voulu faire le beau »

En garde à vue, Mehdi K. a indiqué que, ce 30 avril, il avait croisé Eric Zemmour par hasard dans le quartier Saint-Lazare. Sous le coup d'une réaction impulsive, il a, selon ses dires, voulu « faire le beau » auprès de ses amis en improvisant cette vidéo émaillée d'insultes et de propos menaçants. Sa victime est restée silencieuse et impassible. Ce comportement d'Eric Zemmour l'aurait alors déconcerté. Il a tout de même posté la scène sur son compte Snapchat, vidéo ensuite relayée sur les réseaux sociaux. Mehdi K. serait vite passé de l'euphorie à la peur. Identifié et visé à son tour par des menaces, il a préféré quitter la capitale pour rejoindre des proches dans le Loiret. Puis, il a décidé de rendre public ses regrets.

Mehdi K. a assuré lors de son audition avoir pris conscience que son geste avait pu être ressenti comme de la violence par Eric Zemmour auprès de qui il s'est excusé. Il a contesté en revanche l'avoir menacé en répétant « Un petit doigt… », seulement animé d'une volonté de l'humilier. Quant au crachat, il l'a inventé.

« Le procès fait à l'agresseur d'Eric Zemmour est un procès pour la liberté d'expression. Car, que l'on ne s'y trompe pas, cette violence gratuite n'a d'autre but que de faire taire la voix d'un homme libre », estime Me Olivier Pardo qui représentera avec Me Laurence Dauxin-Nedelec, les intérêts du polémiste à l'audience. Le prévenu, lui, risque en théorie jusqu'à 6 mois de prison et 7 500 € d'amende.




September 09, 2020 at 01:15PM
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